Né le 2 juillet 1921 dans le village Onalua, dans l’actuelle province du Kasaï-Oriental, Patrice Emery Lumumba de son vrai nom Elias Okit’Asombo, grandi dans une famille modeste. Fils d’un paysan chrétien, il recevra une éducation de base dans des écoles missionnaires chrétiennes.
Élève doué, il est distingué et rejoint les rangs des »évolués », la petite population d’indigènes que le pouvoir belge consent à laisser s’élever dans la société coloniale.
De sa Vie politique
En 1958, il professe des opinions clairement anticolonialistes et il fonde à Léopoldville ( aujourd’hui Kinshasa) le mouvement national congolais, un parti nationaliste, unitaire et radical.
Quelques semaines plus tard, il assiste à la conférence des peuples africains où il croise notamment Franz Fanon, alors rallié au FLR algérien et le Ganéen Kwamé Nkrumah. Des rencontres qui marqueront un tournant essentiel dans sa pensée politique.
Au début de 1960, il sera arrêté par les autorités belges. Son arrestation et le front Uni des leaders congolais face au pouvoir de Bruxelles precipiteront la marche vers l’indépendance, fixée au 30 juin.
Libéré , il remporte avec son parti les premières élections libres du pays et est nommé premier ministre.
Le jour de l’indépendance, il répond avec force au roi Baudouin de Belgique qui venait de saluer l’œuvre colonisatrice de son ancêtre Léopold ll.
En 1960, le gouvernement Lumumba est renversé par un coup d’État mené par Joseph Désiré Mobutu avec le soutien de la CIA.
Après s’être en fui, il est rattrapé puis livré avec la complicité des autorités belges aux rebelles du Katanga qui l’assassineront avec 2 de ses compagnons à l’âge de 35 ans. Son corps est découpé puis dissout dans l’acide sulfurique.
Le 17 janvier 1961, il y a 62 ans Patrice Emery Lumumba, leader de l’indépendance congolaise et premier premier ministre congolais élu démocratiquement est assassiné.
Après sa mort
Dans les années 2000, un policier belge avouera avoir participé à l’opération et avoir conservé une dent du leader indépendantiste dont la justice belge ordonnera en 2020 restitution.
Aimé Césaire lui consacre une pièce de théâtre « Une saison au Congo », le cinéaste Raoul Peck deux films et le dramaturge Wole Soyinka le joue sur la scène.
Notons que le 17 janvier est déclaré férié sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, en mémoire de cet héros national.